Poissonnerie "Le Merlan Frit"

BAM.

"Aïe-euh ! Mais qu'est-ce que ce mur fiche là ? Il devrait pourtant y avoir une rue ... Ou alors, je me suis encore trompée entre la gauche et la droite ... Enfin, bref. J'suis où là ?"

Katre mit du temps à se rendre compte que ça sentait le poisson, et parut déboussolée. Soit elle se trouvait dans un port, et dans ce cas-là, elle avait beaucoup marché et était totalement perdue, soit elle était dans une poissonnerie. En tous les cas, ça sentait le poisson pas frais.

"Euh ... Y'aurait pas quelqu'un pour m'aider là ? Sérieusement, c'est vraiment pas pratique votre mur tout dur ..."

Elle se releva tant bien que mal, en essayant de pas se prendre les pieds dans sa cape, et en repoussant les mèches noires rebelles qui tombaient sur son visage dans la capuche. C'était très drôle à voir.
(S'pas gentil de se moquer des infirmes de la tête comme moi )

Elle avança de quelques pas, mais le sol étant humide, elle manqua de glisser. Pour ne pas tomber à nouveau, elle s'aggripa à ce qui lui tombait sous la main, et mit justement la main dans un bac de poissons.

"Beurk, c'est tout gluant..."

"Ce mur était là bien avant vous je pense ne lui en tenez pas rigueur de sa présences dans vos pas. Et attention jeune fille, mon patron ne serait guère heureux de vous voir tripatouiller ses sardines approximativement fraîches avec vos mains pleines de doigts approximativement propre! "

Sans être brutale la voix qui venait de surgir dans un fond de la pièce n'en était pas moins dur et puissante. Alex toujours à la recherche d'un corps à garder, continuait son petit bonhomme de chemins dans la poissonnerie depuis déjà plusieurs mois. Autant vous avertir que l'odeur dégagé par les poissons de l'étalage n'avait rien avoir avec celle dégager par ceux ci quand ils viennent a peine d'être pécher.

" Tenez, un torchons. ah... mince. "

Il avait tendus le morceaux de tissus sans regarder la jeune fille alors qu'elle même ne faisait aucun geste digne d'être traduit par le fait qu'elle allait le prendre. Normale quand il tourna la tête il aperçut les prunelle laiteuse et légèrement doré néanmoins de celle ci.

S'avançant d'un pas rapide il pris sa mains et lui déposa le chiffon dans le creux.

" Eh bien j'ose imaginer que vous êtes soit nouvelle en ville soit que vous n'êtes pas venus ici depuis bien longtemps. C'est vrais qu'il n'as que trois ans que cette boutique est ouverte alors bon. Mais vous n'avez personne pour vous accompagner? "

Le grand défauts d'Alex c'était la parlotte. Il ne pouvais pas s'arrêter de faire de longue phrases qui ne souffrait l'interruption. Mais il pouvait tout aussi bien alterner avec de longs moments de silence. Il est comme ça, pas moyens de trouver le juste milieux. Si c'est pas malheureux...

Enfin bref il se remettait au travail, c'est à dire éviscérer des merlans douteux, en attendant les réponses de la demoiselle aveugle. Un peu de sang gicla sur son tablier blancs en et heureusement qu'il portait c'est botte, bien que rose, elles adhérait parfaitement au sol sinon il n'y aurait pas eu que le tablier de salit.

(une cinglée et un bavard ... le joli mélange que ça va faire tout ça ... )

Le chiffon dans la main, Katre resta sans bouger pendant quelques minutes, le temps de comprendre ce qu'elle entendait. Oui, parfois, elle était un peu longue à la détente, mais c'était pour mieux étonner par sa rapidité de parole ensuite. Le chiffon, donc, qu'elle tenait en main, lui semblait bien rugueux pour être fait de tissus, mais elle n'en informa pas l'homme qui lui avait donné. (rappel : les aveugles ont souvent les sens du toucher et de l'ouïe plus développés en raison de leur handicap) Elle s'essuya donc les mains en silence, puis, d'une petite voix, car elle se montrait toujours timide avec les inconnus, elle lui dit :

"Je ne suis pas nouvelle dans cette ville, j'y vis déjà depuis ma naissance, qui remonte sûrement avant la vôtre (c'est une elfe je te rappelle). J'ai juste du mal à repérer ma gauche et ma droite, et mon sens de l'orientation est très mauvais.
Quant à me faire accompagner, un mage ne doit-il pas savoir se débrouiller seul, même s'il souffre d'un handicap ?"

Elle respira un grand coup, elle avait dit tout cela sans s'interrompre pour respirer. (je la fais championne d'apnée en plus, c'est cool, non ?)
Elle tendit le chiffon dans le vide, espérant que l'homme allait le reprendre.

"Euh, tenez. Mais vous, votre voix n'est pas celle d'un poissonnier. Vous avez du être soldat, ou quelque chose dans ce style-là, avant d'échouer ici. Votre ton est trop dur, on y sent des restes de discipline. Je ne doute pas que le métier de poissonnier en demande, mais à ce point-là, ça m'étonnerait."

Elle se tourna vers lui quand elle entendit un bruit de giclement, devinant ainsi sa présence.

"Je m'appelle Katre, je suis guérisseuse. Vous, qui êtes-vous ?"

Elle s'avança vers lui, lentement, et posa sa main sur le bras de l'homme inconnu, juste pour savoir où il était, afin de ne pas parler dans le vide, ce qui lui faisait horreur.

* Perspicace cette fille.*

Il se retourna pour prendre le chiffon et le fourra dans son tablier. Puis continua un petit moment a fourragé le ventre de son merlan afin de se donner le temps de méditer sa réponse. Quand enfin il pensait avoir trouver les mots justes il se retourna vers Katre, vus que tel était son nom et commença a lui raconter un peu de sa vie.

" Eh bien vous avez vus juste, j'ai effectivement mené une carrière militaire, mais vus que c'était durant mon service cela importe peu. Mais ma discipline viens surtout de la mer. Je fus capitaine de navire il y a de cela prés de trois ans. Et là il vous en faut de la discipline si vous ne voulez pas que vos hommes vous jettent par dessus bords. Cela me fût utile plus tard quand je suis devenus le garde du corps d'un sénateur... Mort alors que j'étais indisponible...

Enfin bref, Vous avez sans doute raison quand vous disiez qu'un mage ce doit de savoir se protéger a plus fort raison s'il possède un handicape. Ou qu'il ait tendance à se prendre des murs. Mais après c'est vous qui voyez."

Il retourna à ses merlans qu'il balança d'un geste quelque peu rageur dans un bac prévus à cette effets.

* Dieu que j'aimerais voyager à nouveau, je retournerai bien dans le nord plus loin encore que Mordawenneth *

"Vous ne m'avez toujours pas dit qui vous êtes", fit remarquer la jeune elfe avec un sourire moqueur, "c'est bien joli de raconter sa vie, encore faut-il donner son nom..."

Katre aurait bien aimé s'asseoir, mais elle n'osa pas demander s'il y avait un siège dans la pièce et se contenta de la position debout.

"Vous semblez vous plaindre de votre situation, mais au moins avez-vous pu vivre l'aventure. J'aimerais tant pouvoir voyager, mais mon état ne me le permet pas seule. Je me perds déjà en ville, qu'est-ce que cela serait dans la nature ? Mes parents mourraient d'inquiétude, et je ne peux pas me résigner à les inquiéter ainsi.
Il faudrait quelqu'un pour m'accompagner, mais peu d'hommes se sentent capables de porter un aussi lourd fardeau que ma cécité. Et en ce qui concerne les femmes, je doute qu'elles soient d'une grande utilité si une bande de barbares nous attaquaient..."

L'elfe poussa un soupir d'insatisfaction. De toute évidence, elle s'ennuyait de sa vie paisible.

"Il faut donc que je me résigne à me cogner dans les murs et à errer dans cette grande cité. Quel ennui !"

Les mains devant elle, elle marche lentement afin de rencontrer un mur de manière moins brutale cette fois, et y appuya son dos.

"Enfin, pour un ancien navigateur-garde du corps, vous auriez pu choisir une meilleure poissonnerie. Celle-ci sent vraiment mauvais..."

Se tournant franchement afin de poser son regard dans les prunelles dorée de Katre, Alex ne pus s'empêcher de se demander ce que lui voulait cette fille.

" Écoutez j'ai pris ce que j'ai trouvé et je cherche encore un emplois de garde du corps, ce n'est que temporaire. bien que cela dur depuis plus de cinq mois je me contente pour l'instant de chercher quelqu'un qui aurais besoins de mes services.

Mais les gens préfère bien souvent de jeunes personnes qui sortent tout juste de l'académie militaire. Ils ont d'après leurs dire " la mémoire plus fraîche " que la mienne. De plus cette mort sur mon cv fait tâche.

Je suis Alex misaren au fait, et j'ai une sainte horreur des gens qui parle un double langage comme vous le faites. Doit être pour ça d'ailleurs que je suis garde du corps et non diplomate.

Néanmoins si vous désirez que je vous guide, vus que vous n'avez guère besoins de protection, dans les murs de la citée je le ferais avec plaisir. Mais avant je vais prendre une douche car j'ai finis ma journée.

Prenez un siège le temps que je me prépare et nous parlerons de ça une fois que j'aurais fait déguerpir cette odeur fétide sur ma peau. "

Il lui tendis un petit tabourets en bois grossier, mais de toute manière dans cette poissonnerie c'était soit ce tabourets soit le dos des cageots à poissons.

Puis il partit dans l'arrière boutique prendre sa douche. Dans les vestiaire... douteux d'ailleurs les vestiaires. L'attendait Aural, sa lame qui ne le quittait guère... Sauf quand il évider les poissons. Son lon manteau en cuir marrons était jeté sur un bancs et une sacoche reposait dessus. A sa grande satisfaction il s'aperçut qu'elle n'avait pas bouger de place. Oh bien sûr on avait bien tenter de lui faucher son télex. Mais la personne ignorante de la personnalité d'alex finis par détester le poissons en tout jours.

Et pour cause quand il l'avait vus en trains de farfouille dans son sac, Alex était aller chercher un grand bac et y mît tout les poissons qu'il avait pus dénicher dans la boutique et lui avait patiemment fait manger un à un la nourriture avarié sous la surveillance inébranlable de la pointe d'Aural.

Quelques minutes plus tard il revint de l'arrière boutique les cheveux tiré en arrière.

" On y vas ? "

Katre était stupéfaite. Parler un double langage ? C'était quoi cette histoire-là encore ? Décidemment, elle ne comprendrait jamais rien aux hommes, et encore moins aux humains. Elle attendit patiemment qu'il revienne, debout, comme une grande fille qui venait de se faire gronder, mais qui comptait bien prendre sa revanche et se justifier.

Quand il revint et lui parla, Katre se dirigea vers lui et pointa son doigt vers lui.

"Primo, il n'est pas permis à un homme de brusquer une femme, c'est contraire à la galanterie. (non mais oh) Ensuite, ce n'est pas ma faute si vous ne trouvez personne pour vous embaucher, et si les gens préfèrent les jeunes. Je pense que la maturité dont vous faites preuve y est aussi pour quelque chose. (en gros, tu es un homme qui se conduit comme un gamin capricieux >> bouh, personne veut de moi pasque je suis trop vieux).
Deuxio, je ne parle pas de double langage. D'ailleurs, il faudra m'expliquer ce que c'est. Je me contente de dire ce que je pense, et pas d'agir en sournoise. Et généralement, on ne demande pas aux gardes du corps de réfléchir à la manière dont parlent les gens, mais plutôt de protéger, il me semble, alors tenez-vous en là.
Tercio et dernier point, je ne vous ai rien demandé, alors ce n'est pas la peine de m'accompagner."

Et elle sortit de la boutique sans demander son reste.